Sunday, November 29, 2015

Manif' pour le climat tourne en panique place de la République

 Reportage place de la République, Paris, le 29 novembre 2015 à 16h

Les manifestants écologistes contre l'état d'urgence
Par Marguerite Gallorini

Dimanche 28 novembre, Place de la République à Paris, une manifestation tentait de faire pression sur les gouvernements réunis pour la COP 21. Elle dégénère finalement en 289 interpellations dont 174 gardes à vue ; les écologistes sont en colère contre ce qu'ils estiment être une atteinte à leur liberté de manifester.

Un manifestant est emmené par deux CRS

Ils sont des milliers à s'être réunis malgré l'interdiction en vigueur. A la chaîne humaine de manifestants plus tôt dans la journée ont succédé les barrages humains de policiers autour de la place et encerclant deux groupes de manifestants. On lit facilement la consternation sur le visage des gens. Une passante au téléphone marmonne un « état d'urgence mon œil » ; une activiste distribue des listes de noms d'avocats pour les interpellés.

Pourtant tout était calme jusqu'en milieu de journée – un des CRS formant le barrage humain le reconnaît : « La chaîne humaine qu'il y avait autour du monument jusqu'à midi-une heure, ça allait. Là où ça a commencé à chauffer, c'est quand un petit groupe de 200, 300 anarchistes violents nous ont attaqué avec tout ce qu'ils pouvaient trouver. On a quinze blessés de notre côté. »

Les écologistes sont de plus en plus critiques des motivations de l'Etat depuis que l'état d'urgence a été prolongé. 24 activistes écologistes anti-COP 21 ont été assignés à résidence le temps de la conférence des nations, dans le seul but de ne pas faire de remous selon l'AFP.

Alma, 27 ans, est membre du Collectif de soutien aux manifestants interpellés. Elle explique ce qu'elle a constaté et entendu depuis son arrivée sur les lieux : « Les CRS ont bloqué la place, et pendant un certain temps il y a eu un mouvement de va-et-vient entre les manifestants et les CRS qui reculaient, avançaient, reculaient, avançaient... D'un coup les policiers se sont vautrés dans les fleurs du mémorial pour démanteler la chaîne humaine pacifique. Et maintenant il y a deux groupes de manifestants encerclés, qui ne peuvent pas sortir, alors qu'ils ont respiré du gaz lacrymo... »
Une sexagénaire, autre membre du Collectif de soutien aux manifestants interpellés et anti-COP 21, s'insurge : « C'est scandaleux. Ils [l'Etat] font d'une pierre deux coups, c'est tout. Leur état d'urgence traînait dans un carton et n'attendait qu'à être servi à la première occasion, ils font la même chose que le Patriot Act aux Etats-Unis. »

Les CRS forment un barrage autour de la place


Un homme crie « Si la police nous protège, qui nous protégera de la folie ? » ; les policiers sont hués ; on scande des « Honte à la République ! », ou des « Libérez – nos – camarades ». Un camion de police passe difficilement au milieu des photographes et passants agglutinés à l'extérieur du barrage, consternés. Une voiture de policier en civil, impatient, manque d'écraser une passante. Un à un, des manifestants sont emmenés entre deux CRS ; une manifestante qui se fait embarquer interpelle un de ses camarades : « T'as tout filmé, c'est bien ! ».

A l'intérieur du barrage se trouve Christiane, 50 ans. Parmi la foule indignée mais calme, cette sympathisante aux causes citoyennes déplore la situation : « On est en plein dans une grosse atteinte à la liberté. Mais je ne suis pas prête à lâcher de la liberté pour un peu de sécurité. De toute façon historiquement on voit bien qu'un tel abandon n'a jamais abouti en plus de sécurité. » 

« Mais là clairement, pour qu'une petit marche pour le climat se transforme en ça, c'est vraiment que l'Etat a peur de nous et sent son autorité remise en cause », continue-t-elle. « Or la COP, elle ne changera pas grand-chose ; ce qui est important c'est que les mouvements citoyens se fassent de plus en plus entendre ! »
Tandis que la presse étrangère dénonce quasi-unanimement des mesures liberticides, le premier ministre Manuel Valls a récemment déclaré ne pas exclure la possibilité de prolonger l'état d'urgence au-delà de la limite votée par le Parlement.

Cet article fut écrit en tant que devoir universitaire.

Crédits photo: Marguerite Gallorini

Monday, November 16, 2015

La Vie en Rose


Place de la République. Photo: Marguerite Gallorini

(English version below)

Place de la République. Photo: Marguerite Gallorini
Surprise : aujourd'hui, il y a du monde sur la Place de la République. Contraste avec le petit groupe présent hier, au lendemain des attaques, sous la grisaille et sous les haut-parleurs des policiers invitant les gens à partir : aujourd'hui le temps clément a poussé les gens à sortir un peu plus, revigorés. Un policier, quelque peu désabusé, confirme pourtant que l'interdiction de regroupement est toujours en vigueur jusqu'à jeudi, mais pas de haut-parleurs cette fois. Les forces de l'ordre se contentent de patrouiller au milieu de la foule, quelques camionnettes et motards postés aux quatres coins de la place.

Mais la foire commence. Toutes sortes de personnes s'invitent déjà sur les lieux, avec plus ou moins de décence. Entre les personnes aux yeux rouges et mouchoir à la main, et les couples s'entrelaçant dans la douleur de leur âme, se glissent maintenant les amateurs de selfies, posant devant le mémorial. Les caméras et présentateurs de journaux sont également présents, naturellement. Les plus respectueux d'entre eux restent en marge du monument, les plus téméraires prennent directement place sur la marche du monument, devant les fleurs et bougies des défunts pour une meilleure image. La seule différence entre la réalité et les réseaux sociaux déchaînés, ici, est que la tristesse des familles est palpable et arrive quelque peu à contenir les ardeurs des moins respectueux. Face au monument, à la clarté du soleil d'aujourd'hui,
impossible de se cacher.

Rue Alibert, où se trouve le bar du Carillon et le restaurant du Petit Cambodge attaqués, une petite foule est présente. On peut encore voir des tirs de balles dans les murs, à côté de dessins muraux en mémoire aux victimes. Ici, la seule personne que l'on entend est un présentateur télé allemand qui parle fort juste devant l'autel improvisé, tandis que la foule est en retrait. Quelques photographes n'utilisent pas leur zoom, et s'approchent à 20 cm des bougies pour avoir un meilleur rendu photo, gênant parfois les personnes venues déposer un bouquet ou une bougie. Faire son travail et prendre une bonne photo ne nécessite pas d'être irrespectueux des victimes, c'est juste une question de façon de faire. Mais bien loin de l'ambiance effervescente des conférences de presse, ici personne n'élève la voix contre qui que ce soit. Il semblerait que la douleur est trop grande et engourdit toute animosité.

Rue Alibert, une famille se recueille devant le Carillon.
Photo: Marguerite Gallorini


Un petit effet de pélerinage dans la rue Bichat.
Photo: Marguerite Gallorini
Le ''parcours'' entre les points attaqués ressemble à un pélerinage. Contrairement aux rues vides des alentours, les rues que l'on a entendu encore et encore dans les médias sont pleines de monde : rue Alibert, rue Bichat, rue du Faubourg du Temple, boulevard Voltaire. Le passage Saint-Pierre Amelot, lui, où pourtant des victimes du Bataclan se sont échappées, n'attire apparemment pas beaucoup. Seule une barrière et un policier la protège ; un homme, fleur et passeport à la main, arrive à passer après accord du policier.

Dans la rue Bichat, une famille pleure ensemble, enlacée, loin du mémorial où l'attention est portée. Difficile de retenir ses émotions face à de telles scènes. On passe des larmes aux rires en seulement quelques pas, les magasins des rues mentionnées étant ouverts et bien animés. La vie continue.

Rue du Faubourg du Temple, le bar A La Bonne Bière a son propre petit mémorial également. L'ambiance est bien plus calme, il n'y a d'ailleurs quasiment aucun média. Seulement quelques curieux, naturellement, et des familles de victimes. On sent une odeur d'encens. Les impacts de balle dans la vitre du restaurant Casa Nostra sont encore là. Le Franprix du coin est exceptionnellement ouvert, profitant de la demande pour faire un petit business de vente de fleurs.

Le long du boulevard Renoir menant jusqu'au Bataclan, on croise un bon nombre d'autres pélerins. Un homme au téléphone dit qu'il est déjà venu hier avec un ami, et est revenu aujourd'hui avec son père. Des fleurs et des bougies sont déposées aux deux extrémités du parc faisant face à la salle de concert, l'espace de rue entre le parc et la salle étant fermée au public et gardée par des policiers. Des lignes et des lignes de caméras sont braquées face à la rue, militairement, juste devant les barrières, attendant leurs présentateurs respectifs qui viendront se poster au moment du direct. Des armées de camionnettes sont également garées tout près des mémoriaux, avec des générateurs faisant un boucan incroyable. Mauvaise ironie, il y a tellement de monde qu'il en devient aussi difficile de se déplacer que lors d'un concert. Parmi la foule, un père est suivie de sa fille adolescente, les yeux pleins de larmes. Deux copines se promennent avec un petit panneau ''Free Hugs''.

Un groupe petit groupe improvisé chante,
Place de la République. Photo: Marguerite Gallorini

De retour Place de la République, le petit groupe de musique improvisé il y a quelques heures plus tôt s'est transformé en une joyeuse chorale accompagnée. On se croirait presque à un festival. Ca joue, ça chante, ça rie, le cœur lourd qui se force à la légèreté. Deux jeunes entonnent un ''Vive la France !'' repris à l'unisson par la foule les entourant. ''Vive la République !'', ''Vive la Liberté !'', ''Vive la Fraternité !''. Des rires, puis ça repart sur une autre chanson : ''La Vie en Rose'' d'Edith Piaf. Dans une rue bordant la place, quelqu'un demande à son ami : ''Est-ce qu'il faut se préparer pour la suite ?''. Très certainement, l'Etat doit s'y préparer, et nous ne sommes pas les seuls dans ce cas-là – loin de là. En attendant, le peuple français continue de chanter et de rire, et c'est la meilleure arme qui soit.

Une pensée à toutes les victimes de par le monde.


~ ¤ ~

Surprise : today, there is a lot of people on Place de la République. Contrast with yesterday's small group, on the day following the attacks, under the grey Parisian sky and policemen asking through speakers to leave the scene : today the good weather urged people to go out, invigorated. However a policeman, somewhat disillusioned, confirms that crowding is still banned until next Thursday, but there are no speakers this time. Police forces settle for patrolling within the peaceful mob, with a few vans and motorcycles posted on all four corners of the plaza.

But the fair begins. All sorts of people are already on the spot, with more or less decency. In between red-eyed people holding a tissue and couples trying to forget their pain in an embrace, selfie amateurs already interfere, posing in front of the plaza's monument. Cameras and TV presenters are naturally also present. The most respectful stay in margins, while the most bold take place directly on the monument's step, right in front of the flowers and candles for a better background scenery. The only difference between reality and unleashed social media here, is that the families' sorrow is tangible and manages to contain the eagerness of the more reckless ones. In front of the monument and under today's sunlight, it is impossible to hide.

Le Carillon bar, on Alibert street. Photo: Marguerite Gallorini

In Alibert street, where is located the attacked Carillon bar and Le Petit Cambodge restaurant, there is a small crowd. We can still see bullets' impacts on the street's wall, next to mural drawings in memory of the victims. Here, the only person we can hear is a loud German TV presenter, speaking right in front of the improvised altar, while the crowd is set back. A couple of photographers do not use their zoom lens, and instead get as close as a few inches away from the candles and flowers for a better picture – sometimes getting in the way of people who came to add a candle. Doing one's job and taking a picture of a memorial does not have to be disrespectful in the process, there is just a way of doing it. But far from the busy ambiance of press conferences, here no one raises their voice against anyone. It would seem that pain is too great and numbs all animosity.

The 'route' between the attacked spots looks like a pilgrimage. Contrary to empty surrounding streets, those we heard over and over in the media are crowded : Alibert street, Bichat street, Faubourd du Temple street, Voltaire's boulevard. As for the Saint-Pierre Amelot passageway, from where some victims of the Bataclan ran away, it does not appear to attract much people. One barricade and one policeman gard it only ; a man, presenting himself with flowers and his passport, manages to enter the way after the policeman allowed him.

Memorial in front of Le Petit Cambodge restaurant.
Photo: Marguerite Gallorini

In Bichat street, a family is crying together, in an embrace, far from the memorial where all the attention is focused. It is hard to contain one's emotions next to such scenes. We go from tears to joy in a few steps only, the shops of these streets being open and busy. Life continues.

In Faubourg du Temple street, the A La Bonne Bière bar has its own memorial as well. The mood is much quieter here, there is nearly no media here either. There are a few curious ones, of course, and victims' families and friends. There is a small of incense. Bullets' impacts in the shop window of the Casa Nostra restaurant are still there. The Franprix store around the corner is exceptionally open, benefiting from the demand of flowers.

Cameras on the Renoir boulevard. Photo: Marguerite Gallorini

Along the Renoir boulevard leading to the Bataclan, we cross the way of a lot of other pilgrims. A man on his phone says he already came yesterday with a friend, and has come today again with his father. Flowers and candles are deposited at each end of the parc facing the concert hall – since the road space between the parc and the Bataclan is closed to the public, garded by a few policemen. Lines and lines of cameras are pointed at the street in a military way, right in front of the barricades, waiting for their presenters to come on the air. Delegations of vans are also parked close to the memorials, with very loud generators. Poor irony, it is so crowded that it is as hard to walk here as it is during a concert. Among people, a father is followed by his red-eyed teenage daughter. A couple of friends go around waving a ''Free Hugs'' sign.
 
Back on Place de la République, a small improvised group of musicians a few hours earlier has now turned to a happy accompanied choir. We could almost think we are at a festival. There is singing, some playing, some laughing, with a heavy heart that tries to be light. Two young men shout ''''Vive la France !'' taken in unisson by the surrounding crowd. ''Vive la République !'', ''Vive la Liberté !'', ''Vive la Fraternité !''. They laugh, and start a new song : ''La Vie en Rose'' by Edith Piaf. In a street bordering the plaza, someone asks his friend : ''Should we prepare for a follow up ?''. Most certainly, the State must prepare, and we are not the only ones in this case – far from it. Meanwhile, the French people can keep on singing and laughing : it is the best weapon of all.

Our thoughts to victims all over the Earth.

'Fluctuat Nec Mergitur': 'battered by the waves, it never sinks', Paris' slogan.
Photo: Marguerite Gallorini

Cet article fut écrit pour ce blog uniquement.

Monday, November 9, 2015

Quand les rumeurs courent en bourse

Beaucoup se sont sentis trahis après le mensonge de Volkswagen. Mais se pourrait-il que l'industrie soit parfois elle-même victime de rumeurs en bourse ?

Photo: Katrina Tuliao / Flickr / cc


« Les rumeurs sont très fréquentes en bourse », confie Anthony Bondain, rédacteur en chef adjoint du site spécialisé dans l'édition d'informations boursières Boursier.com. « C'est même une sorte de fonds de commerce pour les investisseurs que d'obtenir ce genre d'information. Depuis qu'internet existe, les canaux de propagation sont évidemment bien plus vastes, et ce qui était réservé aux personnes très bien informées ou aux grosses révélations de la presse financière est [maintenant] accessible au plus grand nombre. » Boursier.com, détenu par le groupe Lagardère, contient d'ailleurs une page consacrée aux rumeurs en bourse.

Le 7 août 2011, un article paraît dans le quotidien britannique du Mail on Sunday, affirmant que la Société Générale nécessite un sauvetage financier. La Société Générale publie un communiqué le lendemain, parlant d' « allégations totalement fausses et irresponsables », et le 9 août le Daily Mail ôte l'article de son site web et présente ses excuses. Mais la banque attend le 10 août pour demander une enquête à l'Autorité des marchés financiers (AMF), et pendant ce temps la rumeur s'emballe : le titre perd 14,7% en bourse rapidement. En 2013, l'AMF épargne le quotidien britannique qui s'était excusé rapidement et avait publié un démenti. Quant à la Société Générale, elle reçoit des dommages et intérêts du Mail on Sunday lors d'un règlement à l'amiable.

Plus récemment, c'est le fabriquant de literie Cauval qui y perd des plumes. En février, la chaîne de magasins But, en affaires avec eux, colporte que la société Cauval est en cessation de paiement. En résulte une panique générale se traduisant par l'annulation de commandes et refus de crédits de la part des fournisseurs. Cauval voit ses ventes chuter de 26% dans les magasins But ; pourtant, elles sont en hausse de 36 % avec Conforama. Gilles Silberman, vice-président du groupe et principal actionnaire de la société, accuse : « Toute cette campagne de déstabilisation est faite pour nous acculer à la faillite en vue de récupérer l’entreprise ». Finalement en Mars, Cauval et But passent un accord à l'issue de deux jours et demi de négociations intenses. « Cet accord met fin à l’ensemble de nos différends », déclare M. Silberman, dont la société échappe de peu à la faillite.

Outre-Atlantique, Steve Jobs est aussi l'objet d'une rumeur en 2008 selon laquelle il aurait été victime d'une crise cardiaque. Bien qu'Apple le dément rapidement, la société essuie une baisse instantanée de 10% de ses actions. Cette rumeur avait été véhiculée sur CNN iReport, une initiative de « journalisme citoyen » de CNN qui permet à n'importe qui de publier, sans vérification – un exemple parlant qui en montre les limites.

Cet article fut écrit en tant que devoir universitaire.

Sunday, November 1, 2015

La Toussaint à la mexicaine


La Toussaint a eu lieu aujourd'hui en France. Au Mexique, les festivités étaient aussi au rendez-vous ce week-end pour le « Día de Todos los Santos » et le fameux « Día de los Muertos ».



Quoi de mieux pour fêter la mort, que de fêter la vie ? Au Mexique, la Toussaint (Día de Todos los Santos) et le Jour des morts (Día de los Muertos) célèbrent l'aspect cyclique de la vie dans la bonne humeur. Comme le rappelle le Nobel de littérature Octavio Paz dans son essai El Laberinto de la Soledad (Le Labyrinthe de la solitude, 1950), la tradition pré-hispanique de la Fête des morts représente, pour les anciens mexicains, la vie se prolongeant dans la mort, comme la mort dans la vie.



La France et le Mexique se différencient surtout dans leur façon de rendre hommage aux morts. Tandis qu'en France le 2 novembre n'est pas férié, le Día de los Muertos mexicain est, quant à lui, très festif. Réunions de famille, offrandes, distribution de bonbons aux plus jeunes et partage de Tequila entre adultes sont au rendez-vous. Pas question de ruminer de mauvais souvenirs au Mexique : place à la transcendance de la mort à travers la vie et ses joies. 

Photo: Steve Bridger / Flickr / cc
 

La Toussaint et la Fête des morts tendent de plus en plus à être amalgamées aujourd'hui, pourtant elles sont bien distinctes. La Toussaint, jour férié en France, est surtout l'un des moments clés de la liturgie catholique où l'on célèbre l'exemple donné par les saints. Lors de la Fête des morts qui suit, on se recueille sur la tombe de nos défunts. Au Mexique, le jour de la Toussaint coïncide avec le premier jour de la Fête des morts, qui elle se déroule sur deux jours.



Le Jour des morts est inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'Unesco, et à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel français. Si le Día de los Muertos est plus populaire dans la communauté mexicaine aux États-Unis, il est trop peu ancré en France pour que le centre culturel mexicain de Paris organise quelque chose à cette occasion. C'est pourtant une fête commune à la France et au Mexique qui mériterait le détour.



Cet article fut écrit en tant que devoir universitaire.