Thursday, August 22, 2019

Taille des classes: l’inquiétude demeure pour des parents

Le gouvernement ontarien a annoncé que l’effectif des classes de 2019 serait «essentiellement le même», une annonce qui n’apaise pas pour autant certains parents. / Image: Pixabay
Le ministre de l’Éducation a affirmé que la taille des classes de la 9e à la 12e année en Ontario n'augmentera pas à 28 élèves en septembre comme cela avait été précédemment annoncé, mais des parents ontariens n'en demeurent pas moins inquiets.

Le ministre Stephen Lecce a affirmé jeudi qu'un maximum d'un demi-élève sera ajouté en moyenne de la 9e à la 12e année, pour un total de 22,5 élèves par classe. M. Lecce a déclaré que le gouvernement était à l'écoute de la population et qu'il était important pour lui d'apaiser l'anxiété que pourraient ressentir certains élèves et parents, à l'approche de la rentrée.

Des parents pas convaincus

« C’est peut-être mieux que ce ne soit pas immédiat [...] », mais le résultat sera le même, estime Daniel Lajeunesse, un parent d'Aurora en Ontario, qui a deux enfants — l’un de 15 ans inscrit dans le système francophone, et un autre de 11 ans inscrit dans une école anglophone. 

« J’ai peur, parce la raison pour laquelle on a fait le changement vers le système anglophone, c’est parce que mon enfant avait de la misère en mathématiques et en sciences », explique M. Lajeunesse. « On l’a mis dans l’école anglophone dans le quartier, et puis il fait beaucoup mieux parce que la classe est plus petite. »

Le père de famille raconte que les professeurs pouvaient ainsi prendre quelques minutes de plus avec son enfant pour lui expliquer les choses en profondeur.

« J’ai vu le bénéfice d’un système où les classes sont plus petites, et ça me tracasse, ça me fait peur [...] qu’un autre enfant ne puisse pas avoir ce bénéfice. »

« Ma fille a de la dyslexie »

Une mère de famille d'Ottawa, Norma-Jean Quibell s'inquiète aussi pour l'une de ses deux filles, qui est actuellement au primaire où elle dispose de l’aide de ses professeurs et d’une éducatrice présente dans la classe.

Lorsque sa fille de 10 ans entrera en secondaire dans quelques années, Mme Quibell redoute que l’effectif des classes devienne trop grand.

« Ma fille a de la dyslexie, donc je suis inquiète qu’elle ne soit pas capable de suivre en classe parce que le professeur va avoir beaucoup plus d’élèves à s’occuper, et ma fille ne va pas avoir assez d’accès à son professeur », déplore-t-elle.

Elle considère aussi que le gouvernement est « un peu vague » concernant les enfants qui ont des besoins spécifiques ou extrascolaires : « [Le gouvernement] nous dit seulement qu'il va y avoir plus d’élèves dans la classe, c'est tout. C’est un peu inquiétant ».

Le gouvernement a réitéré dans un communiqué que « [sa] mission est de conclure une entente de bonne foi, qui accorde la priorité aux élèves, afin que les parents et le personnel enseignant aient la prévisibilité qu'ils méritent ».

Le ministre de l’Éducation s'est par ailleurs dit ouvert à apporter des changements à son plan concernant la hausse de la taille des classes à l'avenir, si les syndicats et les conseils scolaires trouvent des économies ailleurs dans le budget.

Le président de la Commission nationale des parents francophones, Louis Kdouh, a salué le retour en arrière de la province, mais espère que la taille des classes n'augmentera pas les prochaines années. 

« En tant que parent, je pense que ce que le gouvernement fait n'est pas tout le temps clair, mais au moins on voit que la voix des parents, la voix des syndicats est entendue », a déclaré Louis Kdouh. « J'espère que, non, ce ne sera pas seulement pour une année ».

Ce texte a été publié sur CBC/Radio-Canada.

Wednesday, August 21, 2019

42 nouvelles licences pour des magasins de cannabis attribuées en Ontario

Un peu moins de 5000 déclarations d’intérêt admissibles ont été incluses dans le tirage au sort du gouvernement ontarien qui a eu lieu le 20 août. / Photo: Wikimedia Commons

La Commission des alcools et des jeux de l'Ontario (CAJO) révèle 42 nouvelles autorisations de magasins de cannabis, parmi lesquelles une première autorisation pour la région de Windsor-Essex et plusieurs municipalités du Nord.

La CAJO a conclu son tirage au sort le 20 août, et a révélé les prochains points de vente de cannabis le 21 août au matin. Au total, 4864 déclarations d’intérêt admissibles ont été incluses dans le tirage au sort.

Les déclarations d’intérêt admissibles ont été sélectionnées au hasard.

Les gains les plus importants sont pour la région de Toronto, qui obtient 13 nouvelles licences et la région de l’Ouest, avec 11 nouvelles licences.

La région de l’Est verra sept nouveaux magasins de cannabis ouvrir leurs portes; la région du Grand Toronto aura six nouveaux détaillants; et la région Nord, qui jusque-là n’avait que deux magasins de cannabis à Sudbury, a obtenu cinq autres licences réparties sur tout le territoire.

Pour ce deuxième tour, le nombre de municipalités admissibles avait été élargi et ne tenait plus compte d'une contrainte relative à la taille de leur population.

45 candidatures sont également sur liste d’attente.

L’écart d’options entre Toronto et le Grand Toronto diminue

Toronto est le grand gagnant de ce tirage, avec 13 nouvelles autorisations de licences, dont une se trouvant à York. Lors du premier tirage l’été dernier, seulement cinq licences avaient été attribuées dans la Ville Reine.

La banlieue de Toronto, pour sa part, a gagné six nouveaux détaillants, en plus des 20 autorisations déjà délivrées en juillet 2019 lors de la première loterie. 

Des six nouvelles licences dans la banlieue Toronto, deux se trouvent à Burlington, et deux autres à Oshawa. Par ailleurs, les candidatures sur liste d’attente pour cette région sont aussi à Burlington Oshawa.

Windsor-Essex aura son détaillant de cannabis

Onze nouveaux détaillants sont dans la région de l'Ouest, qui s'étend de Windsor jusqu'à Niagara Falls.

Windsor a aujourd’hui obtenu sa première licence, tandis qu'un entrepreneur de Sarnia est sur liste d’attente.

Au premier tour, Windsor, Sarnia et Chatham-Kent étaient éligibles à recevoir une licence à cause de la taille de leur population, mais elles n’en avaient pas reçu.

Jusqu’ici, le magasin le plus proche poour les résidents de ces municipalités était à London.
Dans cette région, seulement trois municipalités ont décidé de rester en dehors du marché du cannabis : LaSalle, Tecumseh et Lakeshore.

Plus de choix dans le Nord et l’Est

La région du Nord n’avait ici pas beaucoup d’options, les deux seuls magasins de cannabis étant dans la ville de Sudbury.

La Commission des alcools et des jeux de l'Ontario a annoncé aujourd’hui que cinq autres licences ont été attribuées  à Kenora, Thunder Bay, Timmins, North Bay, et Sault-Sainte-Marie. Chaque ville de cette région a sa propre liste d’attente de cinq autorisations.

Dans la région de l’Est, trois des sept nouvelles autorisations de magasins de cannabis ont été attribuées dans la ville d'Innisfil.

Les 42 demandeurs approuvés aujourd'hui pourront ouvrir à partir du mois d'octobre s'ils sont jugés admissibles à l'obtention d'une licence d’exploitation ou à une autorisation de magasin. S'ils sont disqualifiés, ils seront remplacés par un des demandeurs inscrits sur la liste d'attente.

Cet article a été publié sur CBC/Radio-Canada

Tuesday, August 20, 2019

La région de Windsor-Essex attire plus de gens qu'elle n'en perd

Le centre Workforce WindsorEssex va proposer des moyens d'attirer et de retenir les travailleurs. / Photo: WIkipedia

Plus de gens viennent s’installer à Windsor-Essex qu’il y en a qui quittent la région, selon une récente étude d’un organisme local de développement communautaire et d’emploi.

Le centre Workforce WindsorEssex a rendu publics les premiers résultats de son étude sur les récentes tendances d’immigration dans la région mardi, dans ce qui va être la première d’une série de publications sur son site web au cours des prochaines semaines.

« Un développement important à souligner est qu’aux alentours de 2016, la migration nette est devenue positive pour les gens âgés de 18 à 44 ans et pour les gens venant du reste de la province et du reste du pays », révèle la publication en ligne.

L’organisme à but non lucratif a entrepris d’analyser diverses sources de données, telles que des recensements, pour comprendre ce nouveau pouvoir d’attraction et en tirer parti afin de retenir la main-d’œuvre dans la région.

Julian Villafuerte, coordinateur de projet à Workforce WindsorEssex, explique que la fuite des cerveaux observée dans le passé est en train de s’inverser. « Entre les années 2011 et 2016, on a vu une perte nette des gens scolarisés de manière un peu choquante. »

« Mais à partir des autres années plus récentes — 2015, 2016, 2017, 2018 », continue le coordinateur, « on voit en général qu’il y a de plus en plus de gains nets de toutes sortes de migrants à notre région, ce qui veut indiquer que cette situation a peut-être changé. »

Il explique que les données de recensement de 2011 à 2016 indiquent que 16 000 travailleurs sont arrivés dans la région, et de ces 16 000, 8460 provenaient d’une autre région en Ontario. La plupart des nouveaux arrivants sont de régions proches, comme Chatham-Kent et London-Middlesex, mais aussi de la banlieue de Toronto et d’ailleurs au Canada.

« Selon Julian Villafuerte, cela s’explique par le coût de la vie moins élevé et les possibilités de carrière à Windsor-Essex. C’est notre avantage compétitif, comparé aux autres régions au Canada, qui est en train de croître, explique-t-il. C’est en tout cas l’hypothèse que Workforce WindsorEssex compte confirmer avec son enquête lors des prochaines semaines. »

Le rapport souligne toutefois une perte nette de 845 travailleurs qui ont quitté Windsor-Essex pour la ville de Toronto. « [Cette perte] pourrait indiquer une tendance plus large et plus globale géographiquement de la migration de main-d’œuvre vers les plus grands centres de population à long terme », peut-on lire dans le rapport.

Cette migration de travailleurs vers Toronto offre une leçon potentielle à Windsor-Essex: « Cela pourrait aussi souligner l’importance d’offrir le genre de commodités, de style de vie et d’environnement de travail qui sont caractéristiques des grands centres urbains afin de retenir une certaine catégorie de travailleurs. »

L’analyse de l’enquête, qui se base sur des données des années 2011 à 2018, sera terminée en octobre. Un rapport contenant des recommandations pour retenir la main-d’œuvre dans la région sera publié en janvier.

Cet article a été publié sur CBC/Radio-Canada.

Thursday, August 15, 2019

La carpe asiatique, plus résistante et adaptable qu’on ne le pensait

La carpe à grosse tête est l’une des deux espèces de carpe asiatique étudiées par l’Université du Michigan.
Photo: Ryan Hagerty/ U.S. Fish & Wildlife Service

Une nouvelle étude américaine révèle que le risque d’invasion de la carpe asiatique serait encore plus grand que les experts l’avaient précédemment pensé.

Dans une étude américaine de l’Université du Michigan publiée lundi, des experts concluent que cette espèce de carpe serait plus adaptable que ce que la communauté scientifique pensait auparavant, et qu'elle peut même se nourrir d’excréments de moule.

Les auteurs de l’étude se sont penchés sur deux espèces de carpe asiatique – la carpe à grosse tête et la carpe argentée – et ont établi des modèles scientifiques pour estimer leurs chances de survie et de prolifération dans le lac Michigan.

Ces carpes se nourrissent principalement de plancton et de plantes aquatiques, et on pensait qu’elles ne pourraient pas s’établir dans certains Grands Lacs tels que le lac Michigan, qui sont considérés comme des déserts de plancton.

Les auteurs de l’étude américaine se sont demandé si ces poissons se nourrissent d’autres choses que du plancton, explique Peter Alsip, auteur principal de cette étude et chercheur à l’Institut coopératif de recherche sur les Grands Lacs à l’Université du Michigan.

Les scientifiques ont ainsi découvert que la carpe asiatique pouvait également se nourrir d’éléments moins nutritifs, mais très abondants, comme les excréments et rejets non digérés de moules, des mollusques abondants dans le lac Michigan.

Menace pour la pêche en Ontario

La carpe à grosse tête et la carpe argentée se retrouvent actuellement dans la rivière Illinois, à la porte du lac Michigan. En raison de la proximité du lac Michigan et de l’existence d’une connexion physique au lac Michigan, nous savons que le risque qu’elles arrivent est élevé, admet Peter Alsip.

« Du fait que ces eaux libres sont accessibles [pour ces carpes] », explique l’analyste, « elles pourraient les utiliser en tant que couloirs par lesquels migrer avant d’atteindre les zones qu’elles recherchent, comme Green Bay et les zones près des bouches de rivières. »

Depuis son arrivée au Canada dans les années 1970, Didier Marotte pêche dans les Grands Lacs, et il a pu observer une détérioration de la situation.

« La carpe asiatique a vraiment un effet sur la chaîne nourricière des poissons commerciaux : le saumon, le doré, la perche », explique Didier Marotte.

« Si les carpes asiatiques nous arrivent [...] leur population pourrait exploser, puis cette expansion de leur territoire aurait à terme des conséquences importantes sur cette chaîne de production de nourriture ».

Ce serait en effet une menace à la pêche récréative et commerciale en Ontario, qui représente un marché total de 2,5 milliards de dollars, selon le ministère des Ressources naturelles et des Forêts de l’Ontario.

Selon un autre rapport économique publié plus tôt cette année, c’est en particulier le lac Érié qui serait touché par l’invasion de la carpe asiatique. Plus de 90 % de la valeur de la pêche commerciale des Grands Lacs est liée à cette région.

Le ministère des Ressources naturelles et des Forêts de l’Ontario continue à prendre des mesures de prévention et d’inspection pour empêcher la carpe asiatique de venir jusque dans les Grands Lacs.

Tuesday, August 13, 2019

Internet, un service essentiel trop cher pour bien des familles

Internet est devenu un outil essentiel à de nombreuses activités quotidiennes. / Photo: Michael/Pexels.com

Le coût d’accès à Internet au Canada est devenu tellement élevé que certaines familles ne peuvent plus suivre, selon l’organisation nationale ACORN.

ACORN Canada, qui défend les droits des familles qui ont des revenus peu élevés ou moyens, a publié un rapport mardi faisant état de l’accès à Internet au pays, et appelant le gouvernement fédéral à agir.

Le rapport, intitulé Les barrières à l’équité numérique au Canada, souligne que l’accès à Internet est devenu un droit fondamental de tout un chacun par sa présence dans tous les aspects de la vie quotidienne, que ce soit pour garder contact avec des proches, postuler à des emplois ou encore faire des travaux scolaires.

Les pauvres pénalisés

Le problème de connexions Internet de plus en plus chères touche surtout les familles qui ont peu de moyens, explique le rapport. Elles doivent parfois choisir entre acheter de la nourriture ou garder leur service Internet. C’est par exemple le cas de plus de 15 % des 472 participants à l’enquête d’ACORN.

C’est également l’avis du gouvernement. Malgré l’importance des services Internet haute vitesse, près de la moitié des foyers canadiens ayant un revenu annuel de 30 000 $ ou moins n’y ont pas accès, peut-on ainsi lire sur le site du gouvernement.

Norma-Jean Quibell et sa famille, qui vivent à Ottawa, ont eu du mal à joindre les deux bouts par le passé. Sa partenaire travaille en tant que gardienne de stationnement à temps partiel, et elles ont deux filles de 4 et 10 ans.

Il y a eu des moments où la famille ne pouvait pas se payer d’accès à Internet. C’était difficile de nous sentir membres d’une communauté quand on n’avait pas Internet, dit Norma-Jean Quibell.
Il était aussi plus compliqué de faire les devoirs avec leur fille aînée, puisqu’il leur fallait prendre le bus jusqu’à la bibliothèque.

Norma-Jean Quibell explique qu’un autre aspect crucial d’Internet a été de trouver une communauté de parents et d’enfants pour les aider avec leur plus jeune fille, qui est malentendante.

C’était vraiment extraordinaire d’être capable de dire ''on a une communauté'' [...] pour nous aider avec notre fille, constate-t-elle. Sans accès à Internet, on ne serait pas capables de faire ça.

Un programme fédéral dans la bonne direction

En 2017-2018, le gouvernement fédéral avait annoncé un budget de 13,2 millions de dollars sur cinq ans pour aider les familles canadiennes dans les situations financières les plus précaires à obtenir un service Internet, pour 10 $ par mois, grâce au programme Familles branchées.

Pour le moment, seulement quelques fournisseurs participent à ce programme, tels que Rogers ou Vidéotron. ACORN appelle donc le gouvernement fédéral à faire en sorte que tous les fournisseurs de services Internet soient obligés de proposer des forfaits abordables aux moins bien nantis.

À mesure que les services essentiels deviennent numériques, il est vital que les citoyens à faibles et moyens revenus ne soient pas laissés pour compte, est-il écrit dans le rapport.

Cet article a été publié sur CBC/Radio-Canada

Monday, August 12, 2019

L'Ontario annonce l'élargissement d'un tronçon dangereux de la route 3


La ministre des Transports Caroline Mulroney, accompagnée du député de la circonscription de Chatham-Kent-Leamington Rick Nicholls, a annoncé l’élargissement prévu de la route 3 entre Essex et Leamington le 12 août 2019. / Photo: Marguerite Gallorini
La ministre des Transports Caroline Mulroney a annoncé l’élargissement tant attendu de la route 3 lors d'une conférence de presse lundi matin à Leamington.

La ministre Caroline Mulroney a annoncé l'engagement du gouvernement de l'Ontario à élargir la portion de route entre la ville d’Essex et l’ouest de Leamington, qui passera de deux à quatre voies, et dont les travaux devraient débuter en 2021.

Cette annonce ferait partie d’un plan d’élargissement de la route entière, qui devrait s’opérer en plusieurs étapes.

Les préparations avant les travaux d’élargissement auraient déjà débuté, selon la ministre : le gouvernement serait en train de solliciter des offres compétitives afin de s’avancer vers les préparations dans un futur proche.

« On a engagé un consultant environnemental pour adresser les questions qu’on a sur ce projet, » a-t-elle confirmé à Radio-Canada. L’acquisition de certaines propriétés dans la ville d’Essex aurait également commencé.

Elle n’a cependant pas donné de nombre quant au budget accordé au projet ou d’estimation de coût, « afin que l’appel d’offres reste compétitif ». Cette information devrait être rendue publique une fois qu’un contrat sera attribué.

Mme Mulroney a aussi annoncé un projet de revêtement d’une portion de la chaussée sur six kilomètres, entre la route de comté 34 à Essex et la route 77 à Leamington, qui sera réalisé dans le cadre d’un contrat différent. Les contrats pour le revêtement de la route seront attribués en 2021.

« Promesse faite, promesse tenue »

L'élargissement de la portion de la route 3 entre la ville d’Essex et l’ouest de Leamington était une promesse électorale de Doug Ford et beaucoup avaient été déçus de voir que le budget de mars 2019 ne prévoyait rien pour la route 3.

« Dès le premier jour, nous nous sommes engagés à améliorer la sécurité routière et à faciliter la circulation pour les familles et les entreprises en mettant en œuvre des projets dans le domaine des transports aux quatre coins de la province », a déclaré Caroline Mulroney.

« Je veux savoir d'où cet argent vient, et je veux savoir s’il est à la banque, prêt à être utilisé », a pour sa part déclaré le député néo-démocrate d'Essex Taras Natyshak. « On n’a plus de patience avec ce gouvernement. On en a besoin aujourd’hui. »

Gary McNamara, maire de Tecumseh, était plus optimiste : « On nous dit d’avoir un peu de patience, ça prend un peu de temps pour certainement établir des ingénieurs. [... ] 2021, ce n’est même pas 18 mois dans le futur. » Il se dit confiant que le prochain budget du gouvernement administrera des moyens pour ce projet.

Un problème qui ne date pas d’hier

Selon les chiffres des services d'urgence, ceux-ci ont reçu 193 appels d’urgence en rapport avec des collisions sur la portion de route entre la route 8 à Essex et la route 77 à Leamington entre 2013 et 2017. 

Entre 1995 et 2015, 11 accidents mortels ont été reportés sur la portion à deux voies de la route 3.

Le projet d’élargissement de la route 3 avait déjà été approuvé par le gouvernement ontarien en 2006, mais il n’avait jamais été mis en oeuvre.

Le député néo-démocrate Taras Natyshak se désole: « Tout ce que nous avons entendu aujourd’hui, c’est qu’ils sont engagés sur ce projet : c’est ce que nous avons entendu de la part de tous les gouvernements depuis 20 ans. »

L'événement de lundi matin s'est déroulé en présence des maires de Windsor, Lakeshore et Essex, d'agents de police, et du député conservateur de Chatham-Kent-Leamington, Rick Nicholls.  

Un centre d’information pour la communauté devrait être disponible prochainement, mais aucune date définitive n’a été donnée.

Cet article a été publié sur CBC/Radio-Canada

Friday, August 9, 2019

L'essor des technologies numériques crée un marché du travail canadien à deux vitesses


Un rapport de la Banque TD met en garde les villes comme Windsor
de l'exode des talents au profit des grands centres de technologie. / Photo: Flickr

Un nouveau rapport des Services économiques de la Banque TD met en garde contre les inégalités qui pourraient se creuser au pays entre les grandes villes et le reste du territoire en matière d'emploi en services numériques. À Windsor dans le sud de l'Ontario, les acteurs du secteur sont optimistes pour contrer cette tendance.

Le rapport de la Banque TD, publié la semaine dernière, met en garde contre le risque de creuser les inégalités régionales en matière de revenus et de perspectives d'emplois alors que le monde devient de plus en plus numérique.

Les auteurs du rapport mettent en garde contre « le profond clivage qui s’est dessiné aux États-Unis entre les villes-vedettes [qui] attirent les talents technologiques grassement payés et [qui] se distancient de plus en plus des villes de moindre envergure ».

Selon eux, le Canada commence à préparer un terrain propice aux inégalités avec une concentration géographique des emplois numériques aussi marquée que chez nos voisins du sud. En effet, presque 70 % des emplois de ce domaine étaient situés dans cinq villes: Toronto, Montréal, Vancouver, Ottawa et Calgary.

Windsor veut résister

Susan Anzolin, la directrice générale de l'Institut des frontières logistiques, un service de la Société pour le développement économique de Windsor-Essex, affirme ne pas être étonnée des conclusions du rapport.

Elle demeure cependant optimiste, car Windsor possède beaucoup d'atouts, comme son université ou encore la concentration d'industries de fabrication, la niche de la ville, selon elle.

« Windsor-Essex est l'une des six régions de l'Ontario qui fait partie du Réseau d'innovation pour les véhicules automatisés. Avec cette distinction, nous avons eu presque 2,6 millions de dollars pour soutenir notre région, » rapporte Susan Anzolin.

Des partenariats entre la Société pour le développement économique de Windsor-Essex, la Chambre de commerce régionale de Windsor-Essex, WeTech Alliance et d'autres participent activement à la rétention de talents locaux, ainsi qu'à l'attraction de talents internationaux.

La PDG de WeTech Alliance, Yvonne Pilon, estime que l'industrie de fabrication n'est pas la seule force de la région et du Canada.

« Traditionnellement, lorsque l'on pense au secteur technologique, on pense tout de suite à l'informatique, » dit-elle. « Mais la technologie rejoint tous les secteurs, ce qui nous donne beaucoup d'opportunités. La technologie va révolutionner l'agriculture, et nous sommes en tête du secteur agricole. »

Des pertes d'emplois à Windsor

Vendredi, l'agence gouvernementale Statistique Canada a révélé que le taux de chômage à Windsor s'élève à 5,7 % en juillet comparé à 5,9 % en juin.

Le taux de chômage a augmenté de 0,4 % depuis le mois de mars 2019 à Windsor, tandis qu’il a baissé de 0,9 % à Toronto au cours de la même période.

Susan Anzolin admet que les récentes pertes d'emploi dans la ville sont un peu inquiétantes, mais souligne que d'autres entreprises sont en train de s'établir à Windsor. C'est le cas des entreprises américaines i5o Consulting, qui a récemment employé deux étudiants de l'Université de Windsor, ou encore Quicken Loans.

Détroit en soutien

Bien que le rapport de TD indique que les villes dans un rayon de 200 kilomètres d'une aire métropolitaine centrale peuvent utiliser cette proximité à leur avantage, Yvonne Pilon explique que cela paraît inquiétant pour Windsor seulement si l'on considère que les opportunités canadiennes.

« À mesure que Détroit devient ce mégacentre pour les véhicules autonomes, nous avons beaucoup à y gagner. Lorsque l'on parle de développement économique, nous ne pouvons pas simplement voir notre région en tant que Windsor-Essex : il faut la voir en tant que Windsor-Essex-Détroit, » soutient Yvonne Pilon.

« Les décideurs politiques ont pris des mesures pour s’attaquer à la divergence régionale, mais il faut en faire plus. Les dynamiques du secteur technologique s’installent rapidement et sont difficiles à casser une fois établies », explique le rapport de TD.

Déjà en décembre dernier, le maire de Windsor, Drew Dilkens, avait donné le ton en concentrant son discours d’inauguration sur l’économie locale.Nous devons redoubler d'efforts en matière de développement économique pour accélérer la diversification de notre économie, avait déclaré le maire.

Cet article a été publié sur CBC/Radio-Canada

Thursday, August 8, 2019

L'affaire Wettlaufer adaptée au théâtre

La pièce de théâtre « In the Wake of Wettlaufer » sera présentée jusqu’au 6 septembre au festival de théâtre à Blyth.
Photo: Marguerite Gallorini

Une semaine à peine après la publication du rapport tant attendu sur la sécurité dans les centres de soins de longue durée en Ontario, l’affaire Wettlaufer a été adaptée pour les planches à l’occasion du Festival de Blyth. Si cette création a d'abord suscité la controverse, la première de la pièce semble avoir ravi le public.

Le théâtre de la petite ville à l'est du lac Huron, en Ontario, a attiré une centaine de personnes mercredi pour la première de la pièce, qui revient sur les crimes de l’infirmière tueuse en série.

L'ex-infirmière Elizabeth Wettlaufer a été condamnée à la prison à vie en 2017 pour les meurtres de huit aînés dans des foyers où elle travaillait dans le Sud-Ouest de l'Ontario. Les meurtres ont eu lieu de 2007 à 2016. L'âge des victimes allait de 75 à 96 ans.

L’une des proches des victimes, Susan Horvath, s’est auparavant ouvertement opposée à la présentation de la pièce et comptait manifester devant le théâtre le soir de la première. Selon elle, la création glorifierait la criminelle alors que plusieurs victimes sont encore sous le choc. Mais mercredi, aucune manifestation n'a eu lieu devant le théâtre de la rue Queen.

Des proches consultés

En entrevue avant le spectacle, le directeur artistique et coauteur de la pièce, Gil Garratt, a affirmé que des parents des victimes de l'ancienne infirmière ont été consultés pendant le développement de la production. Il s'est dit ouvert à discuter avec Mme Horvath si elle choisissait de se présenter.

M. Garratt a ajouté que la représentation ne se concentre pas seulement sur Elizabeth Wettlaufer, mais sur le système de soins de longue durée dans son ensemble.

"Des personnes nous ont dit que c'était trop tôt pour avoir cette conversation [...] mais beaucoup de familles avec lesquelles on a travaillé nous ont dit que ce n'est pas trop tôt, mais que c'est trop tard. Si on avait eu cette conversation il y a 10 ans, ça ne serait jamais arrivé," a déclaré le metteur en scène.

À quelques minutes du lever de rideaux, certaines personnes dans le public ont déclaré redouter la façon dont cette œuvre allait traiter des crimes commis.

"Je suis un peu nerveuse, je suis intriguée de voir jusqu'où ils vont aller", a confié la spectatrice Joan Watt avant la représentation.

À la sortie du théâtre, plusieurs ont souligné la justesse du ton choisi par les auteurs et la précision du jeu des acteurs.

"Je trouve que c'était très bien fait, avec bon goût. Ils n'ont sali personne. C'était plus de la perspective d'une famille", a conclu Jim Sanford.

Le Festival de théâtre de Blyth présentera jusqu'au 6 septembre la pièce intitulée In the Wake of Wettlaufer.

Cet article a été publié sur CBC/Radio-Canada

Friday, August 2, 2019

Guide des activités de ce long week-end d’août

Le défilé du carnaval caribéen de Toronto Caribana animera la fin de semaine à Toronto.
Picture: A. daSilva Photography/Flickr

C’est le long week-end, et avec lui l’occasion de profiter de tout ce dont la métropole torontoise a à offrir.

En cette période estivale, Toronto ne manque pas de festivals et d’événements culinaires. Il y en aura pour tous les goûts.

La météo sera également propice à toute activité, avec des températures tournant autour des 25 degrés Celsius en après-midi.

Bien que le Congé civique du mois d'août, également connu sous le nom de Simcoe Day (Jour de Simcoe), ne soit pas un jour férié fédéral, il est célébré à Toronto et dans d’autres villes de l’Ontario et ailleurs sous des noms différents.

La culture caribéenne au cœur des festivités

Le Carnaval annuel caribéen de Toronto démarre en trombe avec son grand défilé prévu samedi de 8 h 30 à 21 h.

Pour continuer la fête, rendez-vous samedi soir à la Def Jam Celebrity Party à Mississauga. L’artiste de musique soca de Trinité-et-Tobago, Nailah Blackman, y fera une représentation.

Dans une entrevue à Metro Morning sur CBC Radio, elle confie d’ailleurs être la petite-fille du créateur de ce style de musique, Ras Shorty I, ou Lord Shorty.

Lorsque cette musique est apparue dans les années 1970, mon grand-père venait ici à Toronto tout le temps. [Ma mère] me dit que c’est pour ça que les Torontois adorent la musique Soca à ce point!

Des centaines de milliers de personnes sont attendues à l'occasion de ce 52e festival, qui durera quatre semaines.

Arts en plein air

Samedi des spectacles visant à rendre le théâtre populaire et accessible à tous ont aussi été organisés avec Shakespeare in the Park. Cette représentation immersive et gratuite de Tout est bien qui finit bien permettra de réviser ce grand classique entre 13 h et 15 h au parc Berczy.

À quelques pâtés de maisons de là, des jeunes danseurs du monde entier rivaliseront sur la place Nathan Phillips tout l’après-midi lors du 6e Festival international des jeunes danseurs de Toronto.

Le lendemain, direction le parc Christie Pits pour un film sous les étoiles. Le Toronto Outdoor Picture Show diffusera le film américain de 1995 Sense and Sensibility, sur leur thème de l’été, les duos dynamiques.

En cas de petit creux

Le 18e Ribfest de Scarborough se tiendra tout au long de cette longue fin de semaine au parc commémoratif Thomson, offrant non seulement des côtes de porc, de nombreux autres mets de foire de rue, mais aussi des compétitions de karaoké et des stands de créateurs artisanaux.

Pour des saveurs plus épicées, le Festival des saveurs de l’Inde sur la place Nathan Phillips battra son plein dimanche. Il s'agit de l'un des plus grands festivals de nourriture indienne d’Amérique du Nord, avec plus de 50 stands. L’entrée à cet événement est gratuite et les enfants sont les bienvenus.

Le Simcoe Day célèbre le lieutenant-gouverneur John Graves Simcoe qui a joué un rôle essentiel à la fin du 18e siècle pour faire avancer la lutte contre la traite des esclaves en Ontario et au Canada. Il a également fondé York/Toronto en 1793.

Cet article a été publié sur CBC/Radio-Canada