Wednesday, May 25, 2016

Belgique-UE: Satisfaction de Dijsselbloem et Moscovici concernant la conclusion positive du marathon de réunions de l'Eurogroupe hier

Dijsselbloem and Moscovici on Greece / Source: Chania Post
Suivant la réunion du conseil ECOFIN à Bruxelles, tôt le matin de mercredi, le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem a souligné que les négociations étaient "difficiles", considérant que d'un côté le FMI a demandé beaucoup des Européens, et de l'autre côté les partenaires ont demandé beaucoup de la Grèce.

Mais finalement "nous avons réussi à trouver un accord qui offre à la Grèce une perspective, qui permet la participation du FMI et qui renforce la confiance entre nous et avec la zone euro", a-t-il déclaré, avant d'ajouter que "cela me fait plaisir". Questionné sur la participation du FMI au programme, il a noté qu'elle n'est pas sûre à 100%, car "ils ont leurs propres règles et protocoles".

Le commissaire européen aux Affaires économiques et financières Pierre Moscovic est sur la même longueur d'onde: il a qualifié la solution d'hier de "positive" et "viable". Il a ajouté que l'attribution de 10,3 milliards d'euros est importante pour la Grèce, et que cela favorise le remboursement des dettes impayées du gouvernement.

Article écrit pour l'Agence-France Presse (bureau d'Athènes)

Monday, May 23, 2016

Grèce: désaccord entre le FMI et l'Allemagne sur la dette

 
Angela Merkel et Wolfgang Schauble au Parlement allemand en 2014


Le Fonds Monétaire International (FMI) appelle à un soulagement "inconditionnel" de la dette grecque tandis que l'Allemagne ne souhaite pas d'allègement significatif de la dette. 

Alors que les ministres des finances de la zone euro se réunissent aujourd'hui pour parler de la dette, le FMI souhaite que les créditeurs européens acceptent un allègement de la dette grecque jusqu'en 2040, selon un rapport préliminaire sur la viabilité de la dette grecque publié lundi par le Fonds.

Le FMI estime que le plan de sauvetage dans ses conditions actuelles ne permettra jamais à la Grèce de revenir à une trajectoire viable, et qu'un allègement est "essentiel pour fournir aux marchés un signal fort et crédible sur l'engagement des créanciers institutionnels à rendre la dette plus viable, ce qui en soi pourrait contribuer à faire baisser les coûts de financement" selon ce texte.

Mais le ministre de l'économie allemand Wolfgang Schäuble et la chancelière Angela Merkel ne souhaitent pas prendre de décisions ou changements importants au Parlement avant les élections fédérales allemandes de 2017.

Confiant, le commissaire européen aux Affaires économiques et financières Pierre Moscovici a déclaré lundi en conférence de presse à Paris: "J'espère et je crois que nous pouvons parvenir à un accord demain".
Un fonctionnaire de l'EuroWorking Group a confié lundi que les ministres des finances de la zone euro se sont entendus sur un projet d'accord à propos de la dette, lequel projet n'a cependant pas l'aval formel du FMI.

Il ne peut y avoir de "résultat raisonnable sans le FMI", a pourtant assuré M. Schäuble jeudi dernier au Japon, en marge d'une réunion des ministres des finances du G7.

Pierre Moscovici a ajouté lundi: "Je ressens de la part de tous les principaux protagonistes, FMI compris bien sûr, une volonté commune d'aboutir", avant de féliciter la Grèce pour ses efforts.

Dimanche, le Parlement grec a adopté une nouvelle batterie de réformes demandées par le FMI, impliquant une accélération des privatisations et l'augmentation des taxes indirectes. "Les Européens reçoivent le message que la Grèce tient ses promesses. Maintenant, c'est leur tour", a déclaré le premier ministre grec Alexis Tsipras avant le vote.

Ces réformes ont été décriées dans la presse grecque, et 10.000 personnes manifestaient devant le Parlement dimanche en protestation de ces mesures.

Article écrit pour l'Agence-France Presse (bureau d'Athènes)

Tourisme: Baisse du nombre de touristes en Grèce de 6,2% pour janvier-mars

Tourisme: Baisse du nombre de touristes en Grèce de 6,2% pour janvier-mars

Le nombre de touristes arrivés en Grèce pendant le premier trimestre a baissé de 6,2%, pour cause d'une hausse des dépenses par voyage, a indiqué un communiqué publié lundi par la Banque de Grèce.

"En janvier-mars 2016, le nombre de visiteurs a diminué de 6,2%, à 1.621 millions de voyageurs, contre 1.728 millions sur la même période en 2015"; une évolution due à une "augmentation moyenne du coût par voyage de 6,5%", selon ce texte.

Sur la même période, "les recettes de voyage ont montré une faible diminution de 0,1%, s'élevant à 515 millions d'euros", selon les données provisoires de la Banque de Grèce. Cette évolution reflète la baisse d'environ 5,4% des recettes venant des résidents des pays de l'Europe des 28, lesquels s'élèvent à 258 millions d'euros, tandis que les recettes venant des touristes des autres pays hors-Europe ont augmenté de 6,0% et représentent 247 millions d'euros.

Le même communiqué rapporte cependant une hausse de 8,2% des recettes par rapport à l'an dernier en isolant le mois de mars. Cette baisse trimestrielle peut être expliquée par la vague de désistements de touristes fin février 2016, comme le rapportait le quotidien grec I Kathimerini. Les vagues de réfugiés et de migrants incontrôlables, peu avant l'accord UE-Turquie, avaient affecté le tourisme sur les îles, notamment Lesbos, Chios et Kos.

Article écrit pour l'Agence-France Presse (bureau d'Athènes)