Les origines de la Grèce

Masque d'Agamemnon, roi de Mycènes

« Les origines de la Grèce », sixième volume paru il y a un mois de la collection « Histoire et civilisations » éditée par National Geographic et présentée en France par le grand historien Jacques Le Goff, est consacré aux origines de l'hellénisme.

Ce projet qui a pour but de « faire revivre le passé et aider à la compréhension du monde » selon Le Goff, a réuni le comité scientifique transnational de National Geographic, composé d'universitaires de France, d'Italie, d'Angleterre, d'Espagne et des États-Unis. Le livre propose une découverte du monde hellénique à travers ses peintures, ses sculptures et ses ruines ; en fournissant des frises chronologiques, des schémas et des cartes explicatives accompagnant le récit historique, ainsi que des « dossiers » d'approfondissement sur des sujets tels que la découverte de Troie ou les Jeux olympiques, pour plonger au cœur de cette civilisation riche en en ayant un regard scientifique autant qu'émerveillé.

Ruines de la cité de Troie

« Les origines de la Grèce » nous livre ainsi le témoignage d'une civilisation, peuple de marins et de colons, qui a toujours dépassé les frontières géographiques de la Grèce pour aller se loger jusqu'en Asie Mineure, en Italie, en Gaule ou en Ibérie, apportant avec elle les fondements de notre civilisation européenne.

Depuis le XIX° siècle, deux civilisations palatiales ont été découvertes : les Mycéniens, dont le souvenir se perpétuera à travers les poèmes de la guerre de Troie, et les Minoens de Crète, la plus ancienne civilisation européenne mais toujours non-identifiée. C'est sur cette première période que le livre commence, en ajoutant un dossier spécial sur la découverte de Troie initiée dans les années 1870 par Heinrich Schliemann – 

                                                                                      qui a également exhumé les ruines de Tyrinthe et de Mycènes.

Alphabet phénicien

Après l'apogée puis effondrement de ces grandes civilisations, il faudra attendre la fin des 400 ans de « siècles obscurs », période de profond changements socio-culturels mais dont les traces historiques sont quasi inexistantes, pour qu'à partir du IX° siècle un monde grec nouveau fleurisse : les VIII°-VI° siècle avant J.-C. étaient une période de splendeur où les grecs colonisateurs ont exporté l'alphabet phénicien, la littérature, les sciences, l'économie d'échange, ainsi que la mythologie, l'architecture et la sculpture (des dossiers y étant consacrés dans le livre)...

À son apogée, la Cité fut créée : un système fondé sur la parité et la participation d'institutions représentatives, autrement dit l'art du vivre-ensemble démocratique, le modèle le plus abouti en étant Sparte. Le monde grec, ainsi éclaté en un millier de cités, gardera cependant une identité religieuse, normative et rationnelle commune forte, et se réunit culturellement et religieusement autour des Jeux olympiques, créés en l'an 776.

Cet article fut écrit pour le service de presse de l'Ambassade de Grèce à Paris.