Le blog devenu New York Times bestseller. Photo / Fabienne D / Flickr |
Voir l'article original dans le New York Times ici
Le fondateur de Humans of New York, un célèbre blog de photos-portraits de gens ordinaires racontant leurs histoires de vie, a décidé de mettre de côté sa neutralité pour dire le fond de sa pensée sur le candidat républicain.
Brandon Stanton n’en peut plus de Donald Trump. Ce journaliste-photographe de 32 ans, à l’origine du blog Humans of New York, a écrit une lettre ouverte via un statut Facebook le 14 mars, attaquant les propos violents et récurrents du magnat de la finance et candidat à la primaire républicaine. The New York Times cite sa lettre :
Je t’ai regardé partager des images racistes sur Twitter. Je t’ai regardé partager des mensonges racistes sur Twitter. Je t’ai regardé prendre quarante-huit heures avant de désavouer la suprématie blanche. Je t’ai regardé encourager la violence avec joie, et promettre de ‘payer les cautions’ de ceux qui auraient été les auteurs de violences faites en ton nom.
“La réaction a été explosive”, écrit le quotidien américain : “En huit heures, le statut a été partagé 712 000 fois”.
Moins d’un mois plus tard, les partages se sont élevés à plus de
1 million, avec 2,3 millions de mention “J’aime”. Le quotidien américain
précise aussi que la page Facebook du photographe a 17 millions
d’abonnés – contre 6,7 millions pour celle de Donald Trump.
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Ce journaliste a d’abord créé sa galerie de photos avec des habitants de
New York, puis est parti s’entretenir et photographier des personnes en
Iran, en Irak et au Pakistan. “J’ai aussi interviewé des réfugiés syriens et irakiens dans sept pays différents”, écrit-il dans sa lettre adressée au candidat républicain, “et je peux confirmer que le seul qui est plein de haine, c’est toi”.
Pour Brandon Stanton, le discours de Donald Trump est si dangereux qu’il
se devait de troquer sa neutralité, au risque de choquer certains, et
de “prendre position moralement”, a-t-il confié au New York Times. “Je ne suis pas un activiste. Mais rester silencieux sur un sujet moral me faisait vraiment me sentir coupable.”
Cet article fut publié sur Courrier International
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