Harvey Bischof, président de la Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l’Ontario / Photo: Myriam Eddahia |
La Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de
l’Ontario (FEÉSO) veut rendre publiques ses demandes pour une nouvelle
convention collective.
La décision de la FEÉSO Fédération des
enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l’Ontario survient alors que
les négociations entre le syndicat et le gouvernement n’ont pas encore
officiellement commencé.
« Nous rendrons chaque étape de notre processus de négociation
transparente. Nous invitons le public à regarder de près le plan que nous
proposons », a déclaré Harvey Bischof, président de la Fédération des
enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l’Ontario.
Les trois principes clés du syndicat sont les suivants :
- s’assurer
que les étudiants puissent avoir accès à la meilleure éducation possible;
- s’assurer
que la convention collective respecte les contributions du personnel de
l’éducation et respectent les contribuables;
- faire en
sorte que les négociations dans l’environnement actuel requièrent d’être
conduites de façon transparente et ouverte.
Les propositions de la FEÉSO, selon le président, visent à
favoriser des tailles de salle de classe « raisonnables », à
permettre aux étudiants d'accéder aux cours et à soutenir les étudiants qui ont
des besoins spéciaux.
La Fédération souhaite également ajuster les salaires des enseignants
et du personnel de l'éducation à l'inflation et au coût de la vie.
Les propositions de la FEÉSO seront bientôt disponibles en ligne
et bénéficieront de mises à jour régulières tout au long du processus de
négociation.
Dénonce des tactiques du gouvernement
Harvey Bischof a profité de sa sortie publique pour dénoncer les
tactiques du gouvernement lors de ces négociations.
« Le gouvernement dit être engagé dans des négociations de bonne
foi alors qu’il fait exactement l’opposé », a-t-il dénoncé lors d'un point
de presse.
« [Le gouvernement] a essayé de saboter et de dérailler les
négociations avec des tactiques de délai, l’introduction de nouvelle
législation qui interfère de façon inappropriée avec la portée des
négociations, et a délibérément ignoré la législation qui gouverne les
négociations du secteur scolaire. »
Il a également dénoncé les diverses mesures de compressions budgétaires
prises par le gouvernement Ford dans le domaine de l'éducation.
« L’impact se ressentira pendant des années », insiste-t-il.
Le ministre de l'Éducation ontarien Stephen Lecce, pour sa part, a
déclaré en réaction à cette annonce : « J'ai régulièrement
répété durant plusieurs mois que je souhaite parvenir à un accord qui fournit
prévisibilité et certitude aux étudiants, aux parents et aux éducateurs ».
« Mon équipe de négociation continuera de se réunir avec la FEÉSO
- et tous nos autres partenaires syndicaux - avec la mission singulière de
parvenir à un accord qui garde les étudiants en classe », a-t-il dit.
Autres négociations en cours
L’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens
(AEFO), elle, n’en est encore qu’au début des négociations avec les autres
parties pour identifier les sujets à la table de négociation centrale.
Un autre syndicat, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP),
qui représente 55 000 employés de soutien dans les écoles de la
province y compris des francophones, a annoncé que ses membres comptent
commencer à faire la grève du zèle dès lundi prochain.
Faire la grève du zèle consiste à suivre le contrat à la lettre et
faire chaque tâche de travail scrupuleusement afin de ralentir le total des
opérations.
Aucun des syndicats représentant les enseignants et le personnel
éducatif en Ontario n'a conclu d'entente de principe avec la province jusqu'à
maintenant.
Ce texte a été
publié sur CBC/Radio-Canada
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