La Toussaint a eu lieu aujourd'hui en France. Au Mexique, les festivités étaient aussi au rendez-vous ce week-end pour le « Día de Todos los Santos » et le fameux « Día de los Muertos ».
Quoi
de mieux pour fêter la mort, que de fêter la vie ? Au Mexique,
la Toussaint (Día de Todos los
Santos) et le Jour des morts (Día de los Muertos) célèbrent
l'aspect cyclique de la vie dans la bonne humeur. Comme
le rappelle le Nobel de littérature Octavio Paz dans son essai El
Laberinto de la Soledad (Le
Labyrinthe de la solitude, 1950), la
tradition pré-hispanique de la Fête des morts représente, pour les
anciens mexicains, la vie se prolongeant dans la mort, comme la mort
dans la vie.
La France et le Mexique se
différencient surtout dans leur façon de rendre hommage aux morts.
Tandis qu'en France le 2 novembre n'est pas férié, le Día
de los Muertos mexicain est, quant à lui, très festif. Réunions de
famille, offrandes, distribution de bonbons aux plus jeunes et partage de Tequila
entre adultes sont au rendez-vous. Pas question de ruminer de mauvais souvenirs au
Mexique : place à la transcendance de la mort à travers la vie
et ses joies.
Photo: Steve Bridger / Flickr / cc |
La Toussaint et la Fête des morts tendent de plus en plus à être
amalgamées aujourd'hui, pourtant elles sont bien distinctes. La Toussaint, jour férié en France, est surtout l'un des moments clés de la
liturgie catholique où l'on célèbre l'exemple
donné par les saints. Lors de la Fête des morts qui
suit, on se recueille sur la tombe de nos défunts. Au Mexique, le
jour de la Toussaint coïncide avec le premier jour de la Fête des
morts, qui elle se déroule sur deux jours.
Le
Jour des morts est inscrit au patrimoine culturel immatériel de
l'humanité de l'Unesco, et à l'Inventaire du patrimoine culturel
immatériel français. Si le Día de los Muertos est plus populaire
dans la communauté mexicaine aux États-Unis, il est trop peu ancré
en France pour que le centre culturel mexicain de Paris organise
quelque chose à cette occasion. C'est pourtant une fête commune à
la France et au Mexique qui mériterait le détour.
Cet article fut écrit en tant que devoir universitaire.
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