La sculpture, fabriquée à partir de calcaire de l'Indiana,
pèse dix tonnes et fait trois mètres de haut. PHOTO : RADIO-CANADA / MARGUERITE GALLORINI |
Une fois achevée, cette
tortue trônera au centre d'un espace dédié à la
reconnaissance et à la célébration de la culture des peuples autochtones, dans
un effort de réconciliation entre le Canada et les peuples autochtones. Le coût
de la réalisation de cet espace est estimé à 5,2 millions de dollars, et la complétion de cet espace pour l'enseignement,
l'apprentissage, l'échange, et la guérison est anticipée pour 2022.
La tortue, symbole de la culture des peuples autochtones
La tortue
est un symbole fort, présent dans plusieurs histoires de création chez les
Premières Nations. La sculpture,
fabriquée à partir de calcaire de l'Indiana, pèse 10 tonnes et fait 3 mètres de
haut. Elle représente une tortue qui se tient sur un rocher, sur la base duquel
sont répertoriés les 17 pensionnats de l'Ontario.
Solomon King est un artiste local de la réserve indienne de la
Première Nation Neyaashiinigmiing, à trois heures au nord de Toronto. Il
explique la symbolique derrière la statue qu'il a créée.
« Cette tortue
représente la terre, l'Amérique du nord », explique-t-il. « C'est donc l'histoire de notre
commencement. Pour nous, c'est un moyen de se réaffirmer, de se réconcilier
après les pensionnats, et de réintégrer notre place dans la société ».
Cet espace et cette
statue ont été créés en réponse à l'une des recommandations de la Commission de
vérité et réconciliation. En particulier, l'appel à l'action 82 exhorte le
gouvernement fédéral à « commander un monument national sur les pensionnats et
de l’installer de manière à ce qu’il soit accessible au public et très visible
dans chaque capitale ».
Festivités traditionnelles et processus de guérison
L'événement,
qui a lieu aujourd'hui et demain, met en vedette la culture autochtone avec
des prestations
musicales, de la danse, des dégustations de nourriture traditionnelle, et des
installations artistiques.
Le maire de Toronto, John Tory, avait indiqué plus tôt que cette célébration de la résilience des survivants des pensionnats autochtones était l'occasion de passer de la discussion à l'action en matière de réconciliation.
Theo Nazary,
organisateur stratégique du Centre culturel Native Council Fire de Toronto,
explique que c'est l'un des plus grands rassemblements autochtones dans un
espace urbain en Amérique du Nord.
Pour lui, il est question de célébrer la culture autochtone avec tous: « Nous voulons montrer toute la positivité et les cadeaux que les gens autochtones ont à offrir à cette terre », affirme-il.
Pour lui, il est question de célébrer la culture autochtone avec tous: « Nous voulons montrer toute la positivité et les cadeaux que les gens autochtones ont à offrir à cette terre », affirme-il.
À
l'intérieur d'une vingtaine de grands tipis colorés, on peut ainsi trouver de
nombreux ateliers et discussions ouverts au public pour apprendre à créer des
sacs médicinaux et des sachets à tabac, apprendre la langue ainsi que des
histoires de création, des jeux, et bien d'autres aspects de la culture
autochtone.
Un espace de
rencontres et de soutien pour les survivants des pensionnats est également
réservé sur la place Nathan Phillips, avec du personnel formé pour soutenir ces
familles. Lundi soir, le film documentaire dépeignant l'histoire de
ces pensionnats We Were Children était également censé être diffusé sur la place, suivi par
une table ronde.
Cet article a été édité et publié sur CBC/Radio-Canada.ca
Cet article a été édité et publié sur CBC/Radio-Canada.ca
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